
Dur de concilier ces deux composantes de nos vies trépidantes. Dur d’être une maman, une maman d’enfant à besoins spécifiques, et d’être toujours au top dans la vie professionnelle.
Dur d’être une maman, une maman d’enfant à besoins spécifiques, et d’avoir dû ralentir ou cesser son activité professionnelle pour faire face au handicap de son enfant.
Dure la charge mentale, pas vrai ? Laurence vous explique comment le coach vie pro/vie perso peut vous aider.
Voici, pour vous, l’interview qui vous dira tout.
Mon fil conducteur : l’Humain !
L’INTERVIEW
– Bonjour Laurence Damais, pourriez-vous s’il vous plait vous présenter en quelques mots ?
Bonjour, je suis une maman de 3 enfants, dont des jumelles, et « slasheuse engagée »* : j’exerce les métiers de RH externalisée, coach professionnelle certifiée, consultante en QVT* et en VAE*, et suis aussi mentor et militante pour la sieste en milieu professionnel. Ces métiers sont drivés par une même passion, le service aux autres, dont l’ambition est de remettre l’Humain au coeur de toutes les préoccupations, que ce soit dans le milieu professionnel ou personnel / familial.
– Comment devient-on coach RH / familles ?
Suite à un licenciement économique (lié à une fusion d’entreprise) j’ai décidé de mettre à profit mon expérience tant personnelle que professionnelle autrement !
J’ai donc repris un an d’études pour passer un Master en coaching professionnel et personnel pour approfondir et solidifier ma posture dans l’accompagnement personnel.
Sensible et militante depuis longtemps pour l’inclusion du handicap en entreprise ainsi que pour l’accompagnement des seniors dépendants, mais également engagée pour le « mieux être » des salariés, j’ai constaté pendant des années en entreprise le besoin grandissant des personnes d’être écoutées et aidées. Ce besoin peut résulter d’une perte de sens dans sa vie professionnelle et/ ou un désir de changer de métier, d’une charge mentale énorme avec des mères au bord du « burn out », un épuisement professionnel pour les aidants…
En tant que professionnelle des Ressources Humaines, maman moi-même de 3 enfants (avec une charge mentale importante) devenir coach RH/famille était pour moi une « semi-reconversion » logique.
– Les personnes consultent-elles spontanément, de leur plein gré, ou est-ce sous recommandation d’une structure, d’un professionnel ou d’un proche?
En général, les personnes ont beaucoup de mal à franchir le pas pour consulter. Le coaching a une image galvaudée et beaucoup n’en comprennent pas l’intérêt ni le fonctionnement. Le coaching n’est pas une thérapie (qui traite bien souvent du passé et du « pourquoi ») mais bien un accompagnement au changement (on part d’un constat, une problématique et avec des objectifs d’amélioration, on se met en action !). Aussi c’est souvent via du bouche à oreille ou sur le conseil de professionnels que les personnes me contactent.
– Comment se déroulent les séances ? Est-ce un accompagnement de long terme ? Consulte-t-on en famille ou individuellement ?) Y a-t-il des prérequis pour consulter?
L’accompagnement se fait de façon individuelle (c’est important pour s’accorder un vrai temps pour soi) et contrairement à une thérapie (qui peut durer des années), l’accompagnement se fait sur du court terme pendant 1 à 10 séances maximum suivant la problématique, le besoin. L’idée est de rendre la personne autonome… comme le faisait Socrate en son temps (avec la maïeutique).
Les questions posées par le coach permettent à la personne de réfléchir, de faire une introspection et surtout de trouver SES solutions (de quel droit une personne pourrait dire que telle ou telle manière de faire ou de penser est la meilleure pour elle ?!). Discuter, partager ses émotions, s’ouvrir à une autre personne en toute confidentialité, neutralité et bienveillance permet de poser ses « valises » le temps d’un moment. Le simple fait de parler et d’être écouté produit souvent des miracles… Nous vivons dans une société où tout va vite, où les réseaux perturbent la VRAIE communication, où les gens peuvent être amenés à s’écouter sans s’entendre, où l’égoïsme et l’égocentrisme peuvent prendre le dessus sur les vraies relations humaines…
Face aux spécificités de notre société actuelle, le coaching offre ce moment, un moment juste pour soi, sans crainte du jugement … oser parler et trouver des solutions pour avancer.
Il n’y a pas de prérequis : un téléphone et / ou un lien de visio, un endroit calme où l’on n’est pas dérangé suffisent.
Il n’y pas deux séances identiques (chaque personne étant différente, avec ses propres attentes et contraintes) mais en général une séance dure de 45 minutes à 1h.
La parole est donnée à la personne sur ce qui s’est passé depuis la dernière séance, un échange est alors mené avec un feedback du coach, puis des questions pour réfléchir à ce qui pourrait être fait. Des petits objectifs sont définis ensemble pour la fois d’après. Chaque personne est meneuse de son besoin et responsable de ce qu’elle en attend.
Le coach a une obligation de moyen mais pas de résultat, puisque seule la personne est apte à changer !
– Comment approchez-vous le handicap et quelle part de vos consultations représente-t-il ?
Aujourd’hui je n’ai pas encore de consultation concernant le handicap. J’accompagne une structure pour des aidants de proches vieillissants et dépendants (parfois handicapés) et suis RH dans une clinique de dialyse (avec des aidants de personnes malades et en situation de handicap).
J’ai déjà eu l’occasion en « off » de discuter avec eux, ce qui m’a confirmé le besoin et ma capacité à leur apporter cette écoute positive et constructive. Je suis également de très près une amie qui devient malvoyante à cause d’une maladie génétique et discute énormément avec elle, de ses problèmes, de ses besoins en tant que maman « handicapée », salariée d’une grande entreprise et veuve depuis 5 ans. C’est elle qui m’a, la première, mis la puce à l’oreille du besoin d’être accompagnée juste pour sortir de l’isolement et de la peur liée à son handicap.
J’ai également participé à des conférences, à des webinaires (notamment avec l’OPCO santé, AG2R la mondiale…) sur le handicap et les difficultés pour les proches aidants.
– Avez-vous des méthodes / approches spécifiques pour accompagner les familles ?
Je n’ai pas la prétention d’avoir une approche particulière pour accompagner les familles car à mon sens ces personnes extraordinaires, pleines de ressources (sans le savoir ou le reconnaitre), en situation de handicap ou aidants des proches handicapés, ont les mêmes problématiques et attentes que toute autre famille. La bienveillance est la clé d’un bon accompagnement
– Pourquoi avoir choisi SASHA pour proposer votre aide et avez-vous d’autres engagements auprès d’autres associations ?
Pourquoi SASHA ? C’est une évidence pour moi … j’ai suivi Sophie et l’histoire de Sasha avec beaucoup d’admiration pour cette maman, épouse, salariée qui s’est battue pour sa fille. Une
femme extraordinaire comme tant d’autres, qui dans l’ombre s’est consacrée à son enfant en situation de handicap pour qu’elle soit une petite fille « comme les autres »… et qui aujourd’hui propose un espace magnifique aux autres ! Donner de son temps aux personnes qui en ont besoin est une nécessité pour moi et pour donner du sens à mon activité et à ma vie.
Je propose également mon accompagnement à une association à côté de Marseille qui propose le maintien à domicile des personnes dépendantes (personnes âgées) ainsi qu’à la Cravate Solidaire qui propose accompagne des personnes éloignées de l’emploi.
Mon fil conducteur : l’Humain !
*slasheuse : personne qui exerce plus d’une profession simultanément
QVT : Qualité de Vie au Travail
VAE : Validation des Acquis par Expérience