LE CHIEN DANS LE HANDICAP

  

Le chien est le meilleur ami de l’homme, son compagnon, son confident. Une amitié et une confiance indéfectibles unissent le chien à son maître. Sa présence est rassurante et réconfortante, il est capable de sentir que son maître n’est pas comme d’habitude.

Combien de fois avons-nous entendu cette phrase « il ne lui manque que la parole »…

Et c’est sans doute tous ces traits de caractère qui ont tout naturellement conduit à faire de lui le compagnon de confiance des personnes handicapées.

Le saviez-vous ? le recours à l’assistance animale ne date pas d’hier ! On en trouve la première trace au premier siècle après JC, eh oui ! C’était à Herculanum, une fresque montrait un aveugle conduit par son chien cependant qu’une femme (accompagnée de sa servante) lui donne une pièce.

Cependant, la première vraie expérimentation d’éducation canine pour guider des personnes déficientes visuelles date de 1750, et elle fut réalisée à l’hôpital parisien Quinze-Vingt (bien connu pour sa spécialisation en ophtalmologie).

Quelques autres tentatives émergent, notamment en Autriche, puis le fondateur de l’Institut pour Aveugles de Vienne (Johann Wilhelm Klein) publie l’un des tout premiers manuels d’éducation de chiens guides (il y recommande même le recours à des races spécifiques et préconise l’usage d’un harnais spécial !).

Il faut remonter à 1867 pour découvrir qu’en Allemagne, une institution pour épileptiques se démarquait déjà en proposant de l’équitation thérapeutique et des activités avec d’autres animaux, dont les chiens. De même, après la Première Guerre Mondiale, un centre de convalescence à New York accueillant des soldats traumatisés faisait appel à des chiens comme aides thérapeutiques.

Mais la vraie évolution de ces diverses initiatives se fait dans les années post première guerre mondiale, et c’est à cette période que le chien guide devient ce que nous connaissons aujourd’hui. Un peu partout des initiatives voient le jour pour éduquer les chiens afin qu’ils puissent guider les personnes déficientes visuelles (Allemagne, Suisse, Etats-Unis, Italie, Grande-Bretagne, Japon). En parallèle de ces essais concluants, un psychiatre américain (Boris Levinson) remarque par hasard que son chien a une influence positive sur l’un de ses jeunes patients autiste et mutique.

C’est ainsi que le mouvement « médiation animale » est né !

Et en France, me direz-vous ?

Nous voilà à Roubaix, en 1951. Un ouvrier du textile se lie d’amitié avec une personne déficiente visuelle ; il a entendu parler de toutes ces expériences avec les chiens et se lance dans des études et expérimentations pour pouvoir fournir un tel chien à son ami. Et au bout d’un an, il remet à son ami la chienne Dickie, première chienne guide française (1952). Il consacre par la suite toutes ses ressources personnelles, tout son temps et son énergie à la cause de la déficience visuelle et à l’éducation de chiens guides. C’est lui qui fonde, en 1958, l’Association des Chiens Guides d’Aveugles de Roubaix et crée l’Ecole des Chiens Guides d’Aveugles.

La chienne Dickie

Puisque le chien se révèle si fiable pour les personnes déficientes visuelles, et tandis que nombre d’écoles de chiens guides voient le jour un peu partout dans le monde occidental, il devenait évident de se pencher sur l’aide aux personnes à mobilité réduite. C’est Bonita Bergin, docteure en psychologie, qui va éduquer le premier chien d’assistance. Elle développe son propre programme d’éducation et fonde l’association Canine Companions for Independence. Marie-Claude Lebret se formera auprès d’elle pour créer les fameux Handi’chiens (1989).

Arrivent ensuite les chiens écouteurs ; oui, oui, écouteurs… destinés à être au quotidien les oreilles de leur maître sourd. Tout commence avec une femme déficiente auditive dont le chien avait progressivement appris à lui signaler les sons de la maison. Au décès de son animal, elle se retrouve complètement démunie et réalise à quel point son chien l’épaulait grâce à ses exceptionnelles compétences. Elle s’est alors tournée vers l’American Humane Association (équivalent de notre SPA) afin de trouver un éducateur capable d’éduquer un chien au travail que faisait le sien. C’est ainsi que sont nés les chiens écouteurs.

Voilà donc pour l’histoire de la médiation au travers du chien pour les personnes handicapées. Il nous semblait important de faire une place d’honneur à ce compagnon qui nous donne tant d’amour et de protection.

Maintenant que vous savez tout sur l’histoire de la médiation canine, attaquons-nous au concret : dans quels cas recourir à un chien d’assistance, et pour quel type de handicap ?

On l’a vu, le chien est un ami formidable, un soutien moral quotidien, et il peut jouer un grand rôle d’assistance pour les personnes souffrant de handicaps qui les empêchent d’être totalement indépendantes. En effet, il les aide à aborder les défis ou obstacles qui font partie de leur quotidien et de leur environnement.

En théorie, toute personne souffrant d’un trouble physique, sensoriel ou mental l’empêchant de vivre une vie totalement indépendante peut adopter ces animaux d’assistance.

Le chien d’assistance devra être dressé et s’adapter au type de handicap de son maître. Ces chiens sont utilisés dans de nombreuses situations :

  • Pour des personnes malvoyantes :

Ce sont sans aucun doute les chiens d’assistance les plus connus. On les appelle également « chiens guides d’aveugles ». Ils aident leur maître à se diriger correctement lors d’un déplacement, lui permettant d’éviter les obstacles et les personnes qu’ils croisent. Mais beaucoup de chiens vont au-delà de cette fonction première et deviennent les nouveaux yeux de leur maître.

  • Pour des personnes malentendantes : 

Ces chiens deviennent plutôt les nouvelles oreilles de leur maître. En effet, ils sont dressés à réagir au moindre son et à aller chercher leur maître pour l’amener à la source du bruit : un réveil, un bébé qui pleure, une sonnette, une alarme, etc. Le chien est constamment en alerte, il observe et écoute tout autour de son maitre, et peut toucher sa jambe pour lui indiquer, par exemple, un vélo arrivant par derrière. Il peut aussi apprendre les bases de la langue des signes.

  • Pour des personnes ayant un handicap physique : 

Ces chiens sont dressés pour pouvoir aider des personnes ayant du mal à se déplacer. Ils peuvent tirer une chaise roulante, ou tout simplement ouvrir ou fermer une porte, aller chercher un objet en particulier, allumer ou éteindre une lumière, etc.

  • Pour les situations urgentes :

La principale fonction de ces chiens d’assistance est d’être aptes à aller chercher des secours si la situation l’impose. Ils accompagnent souvent les personnes âgées, ainsi que les personnes atteintes de diabète ou encore ayant des problèmes cardiaques.

  • Dans la thérapie assistée par animal : 

Ces chiens reçoivent un dressage très particulier, car ils sont censés créer un lien thérapeutique avec une personne. On fait appel à eux notamment dans les centres de soins pour les addictions, ainsi que dans les maisons de retraite, ou même auprès de personnes souffrant d’un handicap intellectuel ou mental.

  • Pour des personnes atteintes d’autisme : 

Ce sont des chiens que l’on appelle thérapeutes : ils assistent leur maître en lui permettant d’améliorer sa façon de communiquer et en lui apportant un lien sensoriel, en plus de le protéger. Ces chiens nouent des liens très forts avec leur maître et ont pour eux une présence rassurante. On les appelle aussi des chiens d’éveil.

  • Pour dépister, prévenir une crise d’épilepsie :

Ces chiens sont dressés à anticiper la crise d’épilepsie. Aucune étude ne permet à ce jour de savoir avec précision ce qui leur permet de détecter le signe annonciateur de la crise.En cas de crise le chien peut secourir et protéger le malade tombé à terre ou faire appel à des secours

  • Pour assister des personnes au tribunal :

Ces chiens d’assistance judiciaire assistent les victimes sur les lieux de leur audition, dans le cadre d’une procédure juridique. Ils peuvent également aider des mineurs témoins de violences. Ces chiens sont hébergés pour être tenus en permanence à disposition. Le premier chien d’assistance judiciaire en France s’appelle LOL et il est opérationnel depuis mars 2019.

De quelles qualités le chien doit-il faire preuve pour être un bon chien d’assistance ?

Tous les chiens ne sont pas dotés des compétences pour devenir des chiens d’assistance. Des qualités bien spécifiques seront recherchées auprès du chien pour qu’il puisse répondre au mieux aux attentes et besoins de son maître. Entre autres qualités, le chien devra :

  • Être d’une nature non agressive (éviter toute situation de conflit entre le chien et un autre de ses congénères, ou un autre être humain, situation que le maître handicapé ne serait pas en capacité de gérer)
  • Avoir une bonne capacité d’apprentissage, car il devra intégrer nombre d’ordres complexes et hors du commun pour apporter à son maître toute l’aide dont il a besoin,
  • Avoir une très bonne réactivité aux sons et autres signaux envoyés par son maître. Ce point est extrêmement important : un maître malentendant, par exemple, ne pourra pas forcément se faire comprendre avec des mots classiques et le chien devra être capable de décrypter des signaux qui sont inhabituels pour l’animal en général

Ils doivent de plus être calmes, obéissants, affectueux, et dignes de confiance ; ils devront pouvoir interagir dans des environnements publics sans problème.

Ces critères bien spécifiques font que certaines races sont plus prédisposées à fournir de bons chiens d’assistance que d’autres. Après tout un processus de dressage, ils seront parfaitement capables de remplir toutes ces exigences. Les principales races utilisées sont les labrador, golden retriever, malinois belge, malamute d’Alaska.

Comment les chiens d’assistance sont-ils éduqués ?

Le chien choisi pour devenir un futur chien d’assistance sera généralement repéré pendant qu’il est encore chiot, et aura été longuement observé par des professionnels afin de déterminer s’il sera apte à développer les capacités nécessaires. Il rejoindra sa famille d’accueil dès l’âge de 7 semaines, pour une durée de 16 mois. Le rôle de la famille d’accueil est de contribuer à la sociabilisation du chien et à sa pré-éducation, pour qu’il puisse s’intégrer à la société mais aussi être formé par un éducateur. C’est là qu’il va commencer à apprendre quelques ordres simples, à découvrir les lieux publics qui deviendront son univers, à voyager en voiture et en train pour être fin prêt. La famille d’accueil a donc un rôle très important puisqu’elle va préparer le chien à toutes les situations possibles qu’il sera amené à expérimenter pour assister son futur maître. Des éducateurs canins l’accompagnent dans cette mission.

Le chien rejoint ensuite le centre de formation, où il va suivre un long processus d’apprentissage. Pendant 6 mois, il va apprendre par le jeu, suivre des séances d’entrainement auprès des éducateurs, partager des moments de promenade et de repos, dans le respect de son équilibre biologique, physiologique et psychologique.

Il va apprendre toutes sortes d’actions, très inhabituelles pour un chien, comme par exemple à traîner une chaise roulante sur de courtes distances, à ouvrir, fermer, sonner à des portes, à allumer ou éteindre des lumières, à ouvrir ou fermer des tiroirs, à attendre à un passage piéton et traverser au bon moment, à aller chercher des objets ou même à aider la personne à retirer des vêtements, et bien d’autres actions encore.

En plus de tout ceci, il devra apprendre à obéir au doigt et à l’œil à son maître, ainsi qu’à communiquer d’une manière spécifique avec ce dernier, selon son type de handicap. Une personne malentendante ne communiquera pas avec son chien d’assistance de la même manière qu’une personne malvoyante par exemple.

Après sa formation, le chien participe à un stage d’adaptation et de transmission. Des tests sont réalisés entre plusieurs chiens afin que le futur maître choisisse celui qui lui correspond le mieux, et vice versa. Cette rencontre est importante car c’est là que la relation se tisse. Aucune relation ne doit être imposée ni forcée : le chien comme le maître doit sentir qu’il est fait pour cette rencontre.

Un stage de 2 semaines commence alors. La personne handicapée suit des cours théoriques et des applications pratiques afin de comprendre le rôle que son chien aura auprès de lui, comment il fonctionne au quotidien et quels sont ses besoins. Le maître et le chien se découvrent et apprennent à travailler ensemble au sein du centre de formation, avant de se confronter à la vie en extérieur.

Un examen final sera imposé au couple formé par le maître et le chien. Pour la sécurité et le bien-être de chacun, les formateurs évalueront leur capacité à s’entendre et celle du maître à faire travailler son animal et à le maîtriser dans tous les types de contextes.

Par la suite, les éducateurs continuent à suivre leur progression au domicile de la personne handicapée.

Durant son éducation, quels sont les principaux gestes que le chien d’assistance doit apprendre ?

Au cours de sa formation, le chien d’assistance apprend plusieurs gestes importants :

  • Marcher à côté d’un fauteuil roulant sans entraver son avancée ;
  • Marcher à reculons devant le fauteuil roulant dans le cas de passage étroit et dans la foule ;
  • Tracter un fauteuil roulant pour soulager son maître ;
  • Conserver une position assise ou couchée silencieuse pendant une durée moyenne à longue ;
  • Ouvrir et fermer des portes ;
  • Aboyer pour avertir l’entourage d’un problème ;
  • Aller chercher et rapporter toutes sortes d’objets, dont le téléphone, à son maître ;
  • Donner ou récupérer un objet face à un comptoir trop haut pour la personne handicapée.

Comment demander un chien d’assistance ?

Avant de faire la demande pour un chien d’assistance, il est fortement recommandé de considérer l’impact que peut avoir un animal dans la vie quotidienne d’une personne. Un fort pourcentage de personnes souffrant de handicap font appel à des chiens de thérapie qui non seulement les accompagnent, mais sont aussi des compagnons.

Le processus de demande pour obtenir un chien d’assistance est souvent long en raison de la forte demande. Les associations responsables du dressage de ces animaux étudient les demandes au cas par cas pour pouvoir associer le bon animal à chaque personne. Dans certains cas, des sessions de dressage à deux sont organisées après qu’un animal ait été choisi afin de vérifier la compatibilité entre le maître et l’animal. Ce suivi peut durer plusieurs mois.

Dans le cas d’enfants, un âge minimum est souvent requis afin que le chien puisse reconnaître l’enfant comme son maître. Il est aussi important que l’enfant puisse assumer certaines responsabilités pour son chien, comme par exemple le promener ou le brosser.

Le chien d’assistance et la retraite

10 ans est l’âge légal de la retraite pour les chiens d’assistance. L’âge pour eux d’un repos bien mérité. Cette retraite est préparée en amont avec le maître pour que la rupture se fasse dans les meilleures conditions possibles, et pour préparer l’arrivée du nouveau chien.

Le maître peut choisir de garder son compagnon, qui redeviendra pour lui un chien de compagnie et rien de plus. Il peut aussi choisir de le confier à un parent, ou à une famille prête à l’accueillir.

Si vous souhaitez adopter un chien réformé, sachez que les chiens qui ne peuvent plus exercer sont mis sur une liste d’adoption dans les organismes qui les détiennent (les chiens restent la propriété de ces organismes).

Quel comportement adopter face à un chien d’assistance

Il est tentant de caresser ces chiens fantastiques, de leur parler, mais c’est une erreur à ne pas commettre. En effet, ce faisant nous les détournons de leur mission, qui est avant tout une vigilance de chaque instant pour la protection de leur maître.

De même, si un chien d’assistance (facilement reconnaissable à son gilet et son harnais) vient vers vous sans son maître, c’est sans doute qu’il est à la recherche d’un humain capable de l’aider à porter secours à son maître. Il faut donc le suivre, il vous conduira à son maître, qui aura selon toute vraisemblance, été victime d’un malaise.

Que dit la loi sur les chiens d’assistance dans la société

De nombreux cas de refus d’accès à des espaces publics à des personnes accompagnées de leur chien d’assistance sont relevés chaque année. Cela va du magasin, au restaurateur, en passant parfois par certains transport.

Pourtant la loi est très claire sur le statut particulier du chien d’assistance.

Loi n°2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées

Ce texte reprend sous forme d’articles les grands principes ci-après :

  • Autorisation et gratuité d’accès du chien d’assistance/guide d’aveugle et de son maître

Code rural et de la pêche maritime – Article 88 – Modifié par Loi n°2005-102 du 11 février 2005 – art. 54 JORF 12 février 2005.

L’accès aux transports, aux lieux ouverts au public, ainsi qu’à ceux permettant une activité professionnelle, formatrice ou éducative est autorisé aux chiens guides d’aveugle ou d’assistance accompagnant les personnes titulaires de la carte “mobilité inclusion” portant les mentions “invalidité” et “priorité” mentionnée à l’ article L. 241-3 du code de l’action sociale et des familles ou la personne chargée de leur éducation pendant toute leur période de formation.

La présence du chien guide d’aveugle ou d’assistance aux côtés de la personne handicapée ne doit pas entraîner de facturation supplémentaire dans l’accès aux services et prestations auxquels celle-ci peut prétendre. »

  • Dispense de muselière pour le chien d’assistance/guide d’aveugle

Loi n°87-588 du 30 juillet 1987 portant diverses mesures d’ordre social *DDOS DMOS* – Article L211-30 – Créé par Loi n°2005-102 du 11 février 2005 – art. 53 JORF 12 février 2005.

« Les chiens accompagnant les personnes handicapées, quel que soit le type de handicap, moteur, sensoriel ou mental, et dont les propriétaires justifient de l’éducation de l’animal sont dispensés du port de la muselière dans les transports, les lieux publics, les locaux ouverts au public ainsi que ceux permettant une activité professionnelle, formatrice ou éducative. »

  • Amendes pour les interdictions d’accès du chien d’assistance/guide d’aveugle et de son maître

L’interdiction des lieux ouverts au public aux chiens guides d’aveugles et aux chiens d’assistance mentionnés au 5° de l’article L. 245-3, qui accompagnent les personnes titulaires de la carte mobilité inclusion comportant les mentions : “ invalidité ” ou “ priorité pour personnes handicapées ” mentionnées à l’article L. 241-3, de la carte d’invalidité mentionnée à l’article L. 241-3 et de la carte de priorité mentionnée à l’article L. 241-3-1 dans leur rédaction antérieure au 1er janvier 2017, est punie de l’amende prévue pour les contraventions de la 3e classe.

  • La prestation de compensation : l’aide animalière

Code de l’action sociale et des familles – article L245-3 modifié par la Loi n°2005-102 du 11 février 2005 – art. 12 JORF 12 février 2005.

« La prestation de compensation peut être affectée, dans des conditions définies par décret, à des charges : 

5° Liées à l’attribution et à l’entretien des aides animalières. A compter du 1er janvier 2006, les charges correspondant à un chien guide d’aveugle ou à un chien d’assistance ne sont prises en compte dans le calcul de la prestation que si le chien a été éduqué dans une structure labellisée et par des éducateurs qualifiés selon des conditions définies par décret. Les chiens remis aux personnes handicapées avant cette date sont présumés remplir ces conditions.»

  •  Les familles d’accueil et les chiens en éducation

Le 27 septembre est paru au journal officiel l’ordonnance n° 2014-1090 du 26 septembre 2014 qui dans son article 10 complète l’article 88 de la loi du 31 juillet 1987. Cet article est maintenant rédigé comme suit :

« Art. 88. – L’accès aux transports, aux lieux ouverts au public, ainsi qu’à ceux permettant une activité professionnelle, formatrice ou éducative est autorisé aux chiens guides d’aveugle ou d’assistance accompagnant les personnes titulaires de la carte d’invalidité prévue à l’article L. 241-3 du code de l’action sociale et des familles ou de la carte de priorité pour personne handicapée prévue à l’article L. 241-3-1 du même code ou la personne chargée de leur éducation pendant toute leur période de formation. »

La présence du chien guide d’aveugle ou d’assistance aux côtés de la personne handicapée ne doit pas entraîner de facturation supplémentaire dans l’accès aux services et prestations auxquels celle-ci peut prétendre. »

Il est donc maintenant établi que le chien en éducation ou éduqué pourra accéder à tous les lieux publics en compagnie soit de la personne chargée de son éducation soit de son maître quelle que soit la carte qu’il détient (invalidité ou priorité).